TCHAD • Une mésalliance pour la France

Publié le par Comité de soutien aux opposants tchadiens

La France a pesé de tout son poids pour que le "président démocratiquement élu" du Tchad conserve son fauteuil, rapporte le quotidien burkinabé Le Pays, à la suite d'une visite express de Nicolas Sarkozy au Tchad. Mais "pas parce qu'elle aime tellement le président Idriss Déby ou le peuple tchadien, seulement parce que ses intérêts stratégiques (ressources et pré carré) étaient sérieusement menacés".

"Mais elle n'a pas que des intérêts ; elle a aussi une crédibilité à conserver et soigner, une voix qu'elle souhaite continuer à faire entendre dans le monde, un statut à défendre, une place dans le concert des nations à conserver."

Or, en ce moment précis, tout ceci est en jeu, estime Le Pays. La crédibilité de l'Hexagone est sérieusement entamée, sa voix plus que brouillée, son statut de pays des droits de l'homme fortement remis en question "parce qu'elle est complice des exactions qui ont cours en ce moment au Tchad. Dans cette affaire, la France joue définitivement gros."

"L'actuel président de la France avait promis la mort de la Françafrique, une certaine politique africaine de la France qui a fait et continue à faire des victimes innombrables en Afrique. Or, voler au secours des dictateurs africains qui broient les droits, c'est renvoyer définitivement aux calendes grecques la matérialisation de cette promesse."

Publié dans FRANCE ET TCHAD

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