Une commission d'enqête couverte d'opprobre.

Publié le par Comité de soutien aux opposants tchadiens


Nous nous sommes tous interrogés cette semaine sur la présence à Paris des membres de la commission d’enquête sur la « disparition » de M. Ibni Oumar Mahamat Saleh. Les faits se sont déroulés à N’djaména et n’ont en réalité aucune connexion avec la capitale française. Sauf à moindre mesure, la présence dans cette ville française des enfants de M. Ibni Oumar et aussi celle du radical opposant politique au président Idriss Deby Itno, M Yorongar Ngarlejy qui, rappelons-le, a été aussi victime d’un enlèvement similaire avant de recouvrir la liberté et de s’exiler en France.

 

La commission d’enquête dont les membres ont été filtrés par Deby tourne le pouce et rase les murs à N’djaména. Elle est couverte d’opprobre et abasourdie par les cris stridents des Tchadiens qui clament haut et fort leur sentiment d’injustice en dénonçant quotidiennement le régime totalitaire d’Idriss Deby Itno soutenu par le gouvernement français.

 

L’Elysée qui supervise cette affaire depuis le début a mené jusque-là une politique de l’autruche. Le Président français a été piégé par ses propres services au Tchad et s’est embourbé dans un terrain miné qu’il ignore totalement. A ce niveau, la complicité de la France ne souffre d’aucune équivoque. C’est ce qui explique la ruée des autorités françaises sur la famille de l’enlevé, cette dernière a été reçue dès les premières heures à différents niveaux de l'Etat français. L’objectif étant bien entendu de ne pas soulever le soutien Elyséen à Idriss Deby Itno au moment crucial de l’offensive rebelle sur N’djaména le 2 et 3 février dernier et qui a engendré l’arrestation des opposants et le massacre des populations civiles.

 

Tant bien que mal, la mobilisation des Tchadiens a tenu et fait long feu. Les marches se sont multipliées à travers le monde, les interventions décisives des fils Ibni au niveau des grandes institutions françaises et européennes, les interviews et la quasi permanente dénonciation des Tchadiens de la diaspora qui surveillent l’affaire comme du lait au feu. Ajouter à cette formidable communion pour la cause de la liberté d’Ibni Oumar Mahamat Saleh, l’appui déterminant de l’opposant politique aujourd’hui exilé en France, M Yorongar Ngarlejy, qui reste intraitable quand il s’agit de dénoncer la barbarie du régime Deby.

 

C’est donc un constat d'aveu, d’impuissance et d'inquiétude des autorités françaises qui ne sont pas parvenues à étouffer l’affaire au niveau français et européen. La fameuse commission est venue spécialement pour donner un autre son de cloche sur l’affaire. Yorongar qui a accepté de les rencontré, leur a craché ses vérités traditionnelles sur la figure, quant aux fils Ibni, ils ont confirmé leur refus catégorique de collaborer avec cette commission de façade et ce malgré l’intervention expresse de Rama Yade, la négresse du gouvernement français. 

 

Il ne reste qu’à la commission d’enquête de jeter ça et là à Paris et peut-être à Bruxelles des contre-vérités, des fausses pistes et finalement embarquer la rébellion (piste RFC/Mht Ali Abdallah) dans cette triste affaire d’enlèvement d’un homme politique par un pouvoir aux abois.


Mais la diversion ne passera pas, la dénonciation doit être maintenue et projetée à tous les horizons afin que là où elle passera, la commission d’enquête de Deby sur l’enlèvement d’Ibni Oumar Mahamat Saleh se trouvera foudroyée.

Mais où sont donc passés nos droits de l'hommiste ?

source: ambenatna

Publié dans SOUTIENS POLITIQUES

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