Ibni Oumar : faire craquer la consigne du silence !

Publié le par Liberté pour IBNI OUMAR

 


Ibni Oumar : faire craquer la consigne du silence !

 Par E. Anonyme
 

Dès le départ, il était évident qu’un groupe d’individus bien connus de tous, savait la vérité dans toute sa rigueur et sa frayeur. Seulement, ce sont les autres qui ont mal joué leur partition. D’abord les Associations de défense des Droits de l’Homme (ADH) qui n’avaient manifestement pas de dispositif de gestion de crise, comme à l’époque, qui permettait de collecter à chaud les informations et les vérifier. C’était un moyen de pression efficace sur le pouvoir et son protecteur françafricain de toujours. En plus, dans cette affaire, les ADH ont failli à leur éthique, en ce sens qu’elles n’auraient pas dû se mettre dans cette « commission » officielle truffée de bouffons connus. Peut-être se sont-elles laissée appâter par les indemnités financières accordées aux membres de la Commission. Car comment comprendre que, tout en étant membres actifs de ce machin, elles attendent juste l’avant-veille de la publication du rapport pour publier chacune « son rapport » ? Qui des ADH ou de la Commission a triché sur l’autre ? Quel crédit accorder à tout cela ?

 

Autre erreur regrettable : le petit copinage de la mission conduite par Me Sidiki Kaba de la FIDH à N’Djaména, « sur invitation » de la commission. Un piège dans lequel les amis de Dobian sont tombés sans bruit ! En effet, cette mission de la FIDH sera agitée par le pouvoir comme une preuve de sa transparence et de sa bonne foi, lors de la diffusion attendue du « rapport ». Et Dobian qui commet l’erreur de ne pas mettre la mission FIDH en contact avec les avocats du disparu durant leur séjour n’djaménois, alors que l’un d’eux Me Jean-Bernard est son ami intime de tous les jours et va s’en plaindre dans une interview dans NDjam Bi-hebdo. Etait-ce vraiment un oubli pour une telle mission d’importance ayant déclaré mettre en priorité le cas Dr Ibni, ou simplement la manifestation des petites mesquineries de lutte de leadership qui ont noyauté la société civile actuellement ?


Le cas de Dr Ibni ne peut pas être enterré par nos tares ! Que ses compagnons aient accepté de faire l’autruche, en attendant, en s’enfonçant dans les sables mouvants de la co-gestion du pouvoir (ou des miettes réservés aux opposants), il sera difficile d’effacer l’ombre du grand démocrate ! Et cela aussi grâce à la noblesse et à la hauteur de sa famille, dont son admirable rejeton en France, Mohamed Saleh, qui mérite d’être vivement encouragé. On a vu comment les enfants de Mme Bétancourt ont tenu pour obtenir la libération de leur mère. Au Tchad, certaines ADH on eu à gérer l’époque des cas de disparitions forcées et d’assassinats politiques avérés d’opposants, mais malheureusement nombre des proches des victimes avaient fini par fausser compagnie aux ADH quand l’argent pervers leur avait été servi pour la boucler. Toutefois, cela n’avait pas empêché les actions d’aboutir.


Tout cela est dégoûtant ! Et pourtant la vérité reste suspendue entre les dents et les lèvres d’une poignée de personnes à N’Djaména. Seulement, ça ne se passera pas comme pour Me Behidi. Dr Ibni ne pourra pas disparaître incognito de la circulation et que l’on se frotte les mains à cause du « rapport » d’une commission d’enquête officielle. Beaucoup de tchadiens ont voté pour lui en 2002 et en connaissance de cause ! Il était le seul dont les déclarations durant la campagne étaient mesurées et à la hauteur des problèmes et des attentes des Tchadiens. Mais nos élites n’avaient pas d’oreilles pour entendre et ce sont elles qui ont fait la gloriole inutile d’apprentis sorciers qui dominent la scène publique pour le malheur des jeunes générations.
La famille de Dr Ibni ne doit pas porter le deuil et devrait toujours faire comme si les patrons de N’Djaména ont l’obligation de le retrouver et de le rendre aux siens, dans n’importe quel état, mort ou vivant ! Ce sera une pression irrésistible qui fera craquer la consigne du silence et de la négation des faits, tôt ou tard ! Sinon, avec la lâcheté ambiante des compatriotes, prêts à paniquer collectivement pour un rien, comme le 22 mars 2006 et après, les gens voudront vite oublier ce cas, en attendant le prochain.


Bien que n’attendant pas grand-chose de nos compatriotes sur le sujet comme réactions logiques et conséquentes dignes d’un peuple qui prétend aspirer à la liberté, il faut souhaiter fermement que l’icône (acceptons le terme dans sa beauté) de Dr Ibni soit le ferment qui changera définitivement la destinée de notre pays, dans le bon sens.

A toi Ibni fils et aux amis qui reçoivent en exclusivité ce mail, je souhaite beaucoup de courage et d’audace pour la suite !

E.

Publié dans SOUTIENS POLITIQUES

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